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8 janvier 2017

 

Nous voilà plus proche que jamais du grand départ ! En effet, après une longue attente (on pensait partir au plus tard fin décembre), le vent devrait enfin tourner et souffler à nouveau comme il le devait, Nord – Est, et redevenir alors «  les Alizées ». Si tout va bien, on largue les amarres mardi 10 janvier. Ce sera le début d'une nouvelle aventure, une nouvelle étape. On va quand même traverser l'océan atlantique non de diouuuuu !!! Au revoir l'Europe. Au revoir cet énorme doute qui planait au-dessus de nous depuis le début du voyage. Depuis qu'on a décidé de tenter notre chance en voulant aller en Amérique du Sud, oui, mais moyennant notre propre force avec le vélo ou grâce à celle du vent, en voilier. On l'a fait... Il y a un peu plus d'un mois on débarquait dans la marina d'Arrecife avec les Russes en quête d'un nouveau voilier pour traverser l'océan. C'était encore un peu timides et maladroits qu'on est passé de bateau en bateau demander s'il n'y avait pas des gens assez « fous » pour nous prendre, nous, nos vélos et tous nos bagages, pour nous emmener avec eux dans cette incroyable aventure qu'est la traversée d'un océan.

C'est pourtant plutôt rapidement qu'on les trouve, ces fameuses personnes... Au troisième ponton, après avoir demandé seulement à 5 ou 6 bateaux, on rencontre Ralph sur son beau bateau jaune, nommé « Dolphin ». Il nous répond qu'il doit en parler avec sa copine mais que, oui, ils ont déjà pensé à peut-être prendre des jeunes avec eux : «  It's more fun, right ? ». On rencontre alors plus tard Henrika. Ça se passe très bien et ils nous proposent d'embarquer sur leur bateau, de faire quelques jours en mer et passer du temps ensemble pour apprendre à mieux se connaitre. La première journée en mer se passe très bien. On part alors pour Fuerteventura. La-bàs, après presque 1 semaine, n'y tenant plus on leur pose LA question : «  Est-ce que vous voulez bien qu'on vienne avec vous jusqu'aux Caraïbes ? ». «  If YOU still want as well, yes we are OK. » YAAAAATTTAAAAAAA !!! Quelle joie, quel bonheur ! Tous ces doutes, ce stress de «  est-ce qu'on va trouver un bateau ou non ?? » envolé, basta, fini, c'est bon, on a notre ticket !

 

Après quelques jours à Fuerteventura, où on passe du temps avec Adri, le frère d'un ami de Genève, qui vit là-bas en étant prof de kite-surf, on part pour Gran Canaria. Ces 24 heures de navigation seront un peu difficiles... Il y a des grosses vagues mais peu de vent. Du coup, les ventres sont bien balancés, et se videront assez vite pour certains. Le lendemain matin, arrivée à Las Palmas. On passe les premiers jours à l'ancre en attendant une place dans la très prisée marina du port de Las Palmas. On découvre vite que nous sommes de loin pas les seuls à faire du « bateau-stop ». Ici, c'est le repère des hitchikers qui se dirige sur l'Amérique du Sud, ayant tous le même rêve : trouver un bateau pour la traversée. Des Espagnols, des Français,, des Allemands, un Colombien, un Chilien. Pour beaucoup c'est le grand départ. Pour d'autres le retour à la maison. C'est une bonne ambiance. On se rencontre, s'entraide, se donne des conseils, partage les infos sur tels ou tels bateaux.

 

Ralph et Henrika souhaitant ne pas partir tout de suite car ils ont encore beaucoup de travail à faire sur le bateau, on décide de prendre les vélos et partir faire un tour de 10 jours sur l'île. Ce fut incroyable. L'avantage d'une île volcanique c'est la grande diversité des paysages sur un petit territoire. L’inconvénient de celle-ci particulièrement, c'est que depuis la côte, la dénivelée est de 1986 mètres. Ce qui signifie très peu de plat, à par le long de la côte, et beaucoup, beaucoup de montées... Mais la beauté des paysages fait vite oublier les difficultés. La roche volcanique, les plages, les palmiers, les différents arbres exotiques, les fleurs, les montagnes, les forêts de pins, les petits villages aux maisons blanches et vertes, les dunes de sables, les grottes anciennes... Chaque jour est une nouvelle découverte.

 

A notre retour à Las Palmas, on est content de retrouver nos compères allemands. Malheureusement, le départ sera pas mal retardé à cause du vent qui viendra étrangement du Sud- Ouest pendant 2 semaines. On y passe du coup Noël et Nouvel an. On découvre la ville, on fait de belles rencontres. Mais maintenant c'est bon. Les îles Canaries, on peut dire qu'on a vraiment eut énormément de plaisir à passer du temps sur vos terres. Mais l'aventure nous appelle. Le large est là, et on est prêt à s'y enfoncer. Des rêves parsemés de plages de sables blancs, de cocotiers, de soleil tout ça accompagnés de quelques notes de reggae... Ouai. Je crois qu'on y sera bien aussi aux Caraïbes.

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