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8 décembre 2017

 

On vous écrit cette fois depuis les Îles Canaries ! Comme dit la dernière fois, on a pu embarquer sur le bateau d'un capitaine russe, Yuri et c'est donc comme ça qu'on est arrivé le 22 novembre sur l'île de Graciosa, au petit matin. Mais avant tout ça, on va quand même vous racontez un peu notre aventure sur le voilier ! Car on parle bien d'une sacré aventure... Que de moments forts !

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Déjà, le premier soir, on est bien accueilli par l'équipe russe et comme toute tradition se respecte, on a pas échappé au shot de vodka de bienvenue ! Très sympa mais étant donné qu'on était sur un bateau, à l'ancre, sans avoir l'habitude de ce que c'est vraiment d'être sur un voilier... ça manque pas, on sent très vite le mal de mer monter... Mais on sort prendre l'air sur le pont et ça passe gentiment, ouf !

 

On passera ensuite par la marina de Benalmadera où on reste 2 jours. On part ensuite pour Gibraltar. On arrive vers minuit. De notre côté, on dormais, jusqu'à que nos amis nous réveillent car "il faut célébrer l'anniversaire de Sergueï, c'est la tradition" ! Du coup, on se retrouve à boire du vin rouge à quasi 1h du mat sur le voilier après 3h de sommeil, "Nazdrovia" , santé !

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On reste un jour à Gibraltar puis c'est parti pour 6 jours de mer. C'est un mélange d'excitation, de joie, d'appréhension... A sept sur un voilier de 14 mètres, on parle pas russe, on a ( avouons-le ) quais jamais foutu les pieds sur un voilier, en tout cas pas pour autant de temps... On espère juste que tout se passera bien ! Après quelques heures... Oh magie... Des dauphins. Ils sont une vingtaine à jouer autour du bateau pendant bien 45 minutes. Ils sont beaux, rapides, agiles, joueurs. Les larmes me montent aux yeux face leur innocence, la spontanéité de leur venue. On dirait un groupe d'amis ou une famille en sortie qui prend du bon temps. Ils sont incroyables. J'aimerais pouvoir les regarder pendant des heures, tellement ce moment est unique. Ils finissent tout de même par s'en aller et nous on retourne à nos occupations.

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Le fil du temps sur un voilier ne se déroule pas vraiment de la même manière que sur terre. Tout est plus lent et prend du temps...

Et ouais, va faire pipi ou cuire des pâtes quand tout autour de toi balance de droite à gauche et de haut en bas. Pas si simple je vous assure ;). L'air marin nous fatigue, aussi. On dort beaucoup. Il le faut. On sent nos corps qui s'adaptent petit à petit. Et il y a les quarts aussi, de jour comme de nuit, car sur " Maria", il n'y a pas de pilote automatique. La journée, on tient chacun la barre pendant 3 heures et la nuit, 2 heures. C'est vrai que ça peut être difficile de se réveiller à 3h du mat mais quelle sensation de se retrouver seule, au milieu de la nuit et de l'océan, sous un ciel remplis de millions d'étoiles, lumineuses comme j'en avais jamais vu... Waaaouuu. Incroyable. C'est un sentiment puissant. On prend quelque part conscience de l'immensité du cosmos, que malgré notre petite taille, nous vivons et faisons bien partie de tout ça. Je crois que je ne me suis jamais sentie autant connectée au monde de l'invisible, des énergies et de toutes ces choses qu'on explique pas toujours. Un sentiment de paix. Celui d'être là on doit être à un moment précis. C'est très fort.

 

A midi, il y avait les baignades. On stoppe le bateau et on saute dans le grand bleu. Et un jour, juste avant qu'on saute à l'eau, Garick aperçoit quelque chose dans l'eau à quelques dizaines de mètres du bateau... Des baleines !!! Quelle chance ! On se rapproche un peu, puis on coupe le moteur. Elles sont là, à 50 mètres. Il y en a trois. Passées l'excitation et la surprise, on prend le temps de les contempler. Leur présence à la fois unique et apaisante nous invite, à travers le souffle lent de leur respiration, à ralentir... A ressentir pour entendre là, au plus profond de notre être, l’écho de la sagesse ancienne. Comme un aperçu de toute la beauté de notre monde, si on prend la peine de le regarder, de l'admirer dans sa simplicité. Quel beau moment !

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Après 6 jours de navigation... Terre en vue ! On débarque au port de la petite île de Graciosa. Pour ne pas déroger à la règle, c'est à coups de shots de whisky qu'on fête notre arrivée tous ensemble. Ce voyage aura été plus que chargé en émotions, c'est le cas de le dire ! :-) 

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