Dimanche 13 novembre
​
Alors, depuis la dernière fois beaucoup de choses se sont passées ! Mais comme on dit, une chose après l'autre. Après Gandia, on a continué toujours en longeant la côte et en roulant le long des plages dans la mesure du possible. Il fait toujours beau et chaud, ce qui est vraiment agréable. On a fait de belles rencontres aussi. Avec Leo par exemple, à Los Alcazares. En fait, en longeant les plages espagnoles, on s'est très vite rendu compte qu'environ 80% des habitations qui se trouve au bord de la plage sont vides, inoccupées à cette période de l'année, sans la foule de touristes estivaux. Du coup, ne trouvant pas d'endroit approprié (un peu caché) pour dormir sur la plage, on s'est dit : " Pourquoi ne pas essayer d'ouvrir un de ces portails, histoire de voir si on ne peut pas poser la tente sur une terrasse et profiter de la douche extérieur s'il n'y a personne ? " Le premier portail où on tente le coup s'ouvre... On regarde, on sonne, personne aux deux étages.. Bon.. On s'installe quoi ! On monte la tente, on se douche et là pendant qu'on fait à manger sur la terrasse, on entend un scooter qui arrive. On fait alors la rencontre de Leo, la trentaine, qui vit dans cette maison qui appartenait à sa grand-mère, avec un jeune colloc. Pas du tout dérangé par notre présence au contraire, il nous invite chez lui et on passe la soirée tous ensemble.
​
Le lendemain, malgré sa proposition de rester une semaine si on le souhaite, on reprend la route. A Cartagena, on passe au port déposer une annonce pour trouver un bateau comme on l'a fait à Alicante et Santa Pola et on en profite pour échanger quelques mots avec les marins présents sur leur bateau. On croise les doigts !
​
On découvre ensuite une nouvelle région, l'Andalousie. Les paysages sont plus arides, assez secs. Plus escarpés aussi, avec les sierras. Les montées peuvent être parfois éprouvantes car toutes en longueur mais les descentes avec vue sur la mer et la côte n'en sont que plus belles ! En arrivant vers la plage de Vera, on traverse une plaine alors que le vent se lève ! On prend quelques grosses rafales de sable. C'est assez impressionnant. On se croirait presque près d'un désert. L'Afrique approche ;) Arrivés à la plage, le vent de face est trop fort. On décide de s'arrêter pour 2 nuits. On rencontre Maissa, un sénégalais gardien d'un hôtel, qui nous propose très gentiment de nous ouvrir les toilettes du bar de la plage et de nous installer à l'abri du vent. Lundi, on repart en forme. Passant le Cabo di Gata, on reçoit un email.... Il s'agit d'un marin russe qui est tombé sur notre annonce à Cartagena... Il aurait apparement 2 places pour nous dans son bateau pour aller aux Iles Canaries. On l'appelle donc immédiatement mais lui parlant très mal anglais et nous pas le russe, on n'est pas certain qu'il ait vraiment compris qu'on était à vélo... On se met donc d'accord pour se rencontrer 2 jours plus tard à Aguadulce qui se trouve alors être à 90 km de notre position.
2 jours d'attente commencent pour nous... Ayant déjà eu un faux espoir auparavant, on évite de se faire trop de films. Finalement, on reçoit son appel, il est bien là ! Le jeudi 10 novembre à 19h00 nous le rencontrons lui, son équipage et "Maria" un voilier de 14 mètres chargé d'histoire. La rencontre se passe super bien. Yuri nous apparait très vite comme étant le loup de mer que l'on cherchait. C'est un capitaine tranquille, gentil et il nous inspire vite confiance (aussi à notre grand soulagement les vélos ne semblent pas trop le déranger ! ). Le reste de l'équipage est composé de Olga, Garig (amis du capitaine) et d'un couple connu via internet, russe aussi, Serguei et Elvira. Après une nuit à l'ancre à Roquetas-del -Mar au cours de laquel le mal de mer nous fait craindre le pire ( la vodka n'a peut être pas aidé certes... ;) ) On se réveille en forme et prêt à lever l'ancre ! Nous voilà actuellement à la Marina de Benalmadena. Le manque de vent nous retient un peu ici mais il devrait normalement se lever ce soir et on pourra mettre les voiles !